Nessrine MENHAOUARA, Mon Engagement !

POLITIQUE EDUCATIVE & CULTURELLE


QUEL CHOIX A BEZONS POUR LA MISE EN OEUVRE DE LA REFORME DES RYTHMES SCOLAIRES ?

Grâce à l’action volontariste de Vincent PEILLON, la question des rythmes scolaires est devenue un enjeu de société et chacun doit se féliciter qu’elle soit largement débattue.

 

Il est d’abord essentiel d’affirmer que je soutiens, comme tous les socialistes et  toutes les forces de progrès, l’engagement du gouvernement de réformer, refonder l’école de la République, car il s’agit bien de répondre de manière efficace à l’impérieuse nécessité de la réussite scolaire de nos enfants.

 

En effet nous ne devons pas abandonner, sans résistance, à la loi du marché ou à l’air du temps le soin d’organiser la progression des élèves, sous peine de quoi notre société s’écarterait des buts fédérateurs des Lumières.

 

Alors oui à une refondation Républicaine, laïque et de fond, oui à une réforme qui ne se résume pas à la question des rythmes mais embrasse aussi celles des programmes, du nombre de semaines d’enseignement tout comme la reconnaissance du travail des professeurs des écoles.

 

Ceci posé, il faut reconnaître que les modalités de mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires dans le primaire semblent se heurter à ce jour à une difficulté essentielle : la création du temps péri éducatif !

 

En effet, ce n’est pas le retour à 4,5 jours qui pose difficulté mais bien la création de ce temps de ¾ h en moyenne par jour.

 

Ce temps péri éducatif qui se veut un moment d’enrichissement des enfants peut aussi facilement se retourner contre l’intérêt de ces derniers pour les raisons suivantes :

-  d’abord pour l’école car la diminution du temps d’enseignement de 45 min en moyenne par jour ne va pas à lui seul résoudre les carences de notre système éducatif, détruit par des années de gestion libérale.

-  ensuite parce que ce temps péri éducatif est difficile à organiser pour les collectivités.

 

Avons-nous à Bezons les moyens physiques (locaux), et les capacités de recrutement de personnels qualifiés pour répondre à ce nouveau temps ! (Sans parler du coût) ?

L’extension des contrats des agents périscolaires n’y suffira pas.

Or, à Bezons l’engagement municipal a toujours été d’offrir un Projet éducatif de qualité, il est donc hors de question de transformer ce temps en récréation géante.

- mais aussi pour les parents, en particulier en zone péri urbaine , car la réorganisation des temps va rendre très complexe leur organisation familiale du fait des transports et des horaires de travail.

 

- enfin pour les enseignants car, notamment, le projet réduit de facto le temps d’enseignement d’au moins 15 minutes (la nouvelle récréation du mercredi) alors qu’en 2008, ils s’étaient plaints à juste titre de ne pas avoir le temps de mettre en œuvre des programmes trop chargés.

 

Reconnaissons le, le temps de la concertation, trop court, n’a pas permis de lever toutes les craintes, et la volonté manifeste de certains de mettre en difficulté le gouvernement a attisé les crispations.

 

Je pense donc qu’aujourd’hui une réflexion approfondie, démocratique et ouverte à tous les acteurs concernés : enseignants, parents, collectivités doit être mise en œuvre.

 

Je veux participer en tant qu’élue et militante socialiste à la réussite de l’ambition du gouvernement pour les ENFANTS, car ce sont eux l’enjeu premier.

 

Mais pour ce faire nous avons besoin de rassembler dans une démarche responsable enseignants, collectivités, et parents.

 

Or j’ai l’impression que nous sommes encore trop loin du compte.

 

Il me semble donc que le report à 2014 de la mise en œuvre de cette réforme à Bezons doit être l’occasion de mieux la mettre en œuvre.

 

Mais cette réflexion doit aussi être respectueuse du temps de la concertation et s’engager sans a priori avec la volonté de réussir tous ensemble !

 

C’est pourquoi j’ouvre le débat dès aujourd’hui avec une première proposition :

 

Pourquoi ne pas s’appuyer en premier lieu sur la revendication responsable des enseignants qui en 2008 se plaignaient de perdre 2 heures d’enseignement par semaine pour leur rendre ces 2h que la réforme Sarkozy leur avait enlevé ?

 

Cela nous laisserait le temps, l’an prochain, de travailler à la refonte des programmes, à l’allongement de l’année scolaire, à budgétiser ces modifications et à une réforme significative des rythmes quotidiens, réforme qui doit rester l’ambition de ce quinquennat.

 

 



06/03/2013
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QUELLE PROJET AUJOURD'HUI POUR LA FORMATION PROFESSIONNELLE ?

Je salue la volonté du ministre de l’Éducation nationale de refonder le projet éducatif de la Nation. Dans le projet de loi présenté mercredi 23 janvier par Vincent Peillon apparaît notamment le souhait de confier à la Région le pilotage de la carte des formations professionnelles initiales (en lycée professionnel ou agricole, comme en apprentissage).

 

Dans ce domaine comme pour le rôle que pourraient être amenées à jouer les Régions en matière de pilotage de l’orientation tout au long de la vie, c’est le souci de l’intérêt général qui de mon point de vue guide cette action, dans une logique de développement économique des territoires au service de l’emploi.

 

MAIS FACE A  UNE DROITE QUI CONTESTE EN PERMANENCE LA VOLONTE DE REFORME DU GOUVERNEMENT, ET QUI CRITIQUE EN PERMANENCE LE TRAVAIL MENE PAR LES COLLECTIVITÉS, NOTAMMENT RÉGIONALES,  IL FAUT ÉVITER LES FAUX DÉBATS.

 

Je rappelle notamment :

- que, depuis trente ans, la décentralisation a contribué, non à accroître mais bien à diminuer les inégalités, par exemple dans l’accès au baccalauréat. Plus généralement, chaque fois que de nouvelles compétences ont été confiées aux Régions en matière d’éducation, les services aux jeunes et aux personnels ont été mieux rendus. Pour seul exemple, les Régions ont réalisé une modernisation du parc immobilier des lycées et une amélioration de la gestion de leur fonctionnement que personne ne conteste ;

- que le conseil régional remplit depuis 30 ans, de par la loi, des missions de service public et que ses agents relèvent du statut de la fonction publique ;

- que la Région inscrit sa démarche dans une vision prospective du développement économique et de l’emploi, mais aussi de montée en charge des qualifications, dépassant la simple « adéquation formation-emploi ». Hier dans le plan régional de développement des formations professionnelles (PRDFP), aujourd’hui dans le contrat de plan régional de développement des formations professionnelles (CPRDFP) ;

- que le pilotage régional n’interdit ni la mobilité des jeunes, tant pour suivre des études que pour s’insérer professionnellement, ni une régulation nationale. 

 

L’A .R.F. propose d’ailleurs que le Conseil national pour la formation professionnelle tout au long de la vie (CNFPTLV) soit chargé de vérifier la bonne prise en compte des besoins nationaux, sur certains secteurs économiques ou niveaux de qualification.

Le projet de loi est aussi porteur de nouvelles modalités de travail entre les lycées, le rectorat et la Région, notamment par le biais du contrat tripartite qu’il faudra bâtir ensemble, autour d’un projet partagé.

 

Sur ce projet, j’exprimerais cependant deux réserves qui peuvent améliorer l’architecture de celui-ci : l’une porte sur le transfert de la maintenance des équipements informatiques des lycées. Présenté sous la forme d’une simple clarification, il ne donnerait pas lieu à une compensation financière alors que les Régions ont été contraintes de pallier la défaillance de l’Etat dans un domaine stratégique pour l’avenir de notre système éducatif.

 

L’autre réserve concerne le transfert des Centres d’information et d’orientation (CIO) et l’autorité qui s’exercera sur leurs personnels. Je crois qu’il est nécessaire de conserver un partage clair des rôles entre orientation scolaire et universitaire d’une part, et orientation tout au long de la vie d’autre part.

 

Il convient donc aujourd’hui pour tous les acteurs de la formation d’être attentifs au suivi de ces actions qui portent  sur un domaine essentiel.

La formation, initiale ou continue, reste le pilier incontournable du retour à  d’une croissance durable.

 

Nessrine Menhaouara

Secrétaire Fédérale à la Formation Professionnelle

 

 

 

 

 

 

 


06/03/2013
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ÉVALUER EFFICACEMENT LES ENSEIGNANTS ?

Bruno Suchaut, directeur de l'IREDU (Institut de Recherche sur l'EDUcation) intervient sur cette question au regard des travaux de recherche et, après avoir exposé les pratiques en cours, privilégie une évaluation collective. 

"La dimension collective de l’évaluation des enseignants semble être une solution pertinente en référence aux résultats des recherches en éducation. En effet, plusieurs leviers d’efficacité peuvent être mobilisés par cette forme d’évaluation : développement du travail en équipe, renforcement du pilotage du système au niveau local, meilleur feed-back sur les pratiques pédagogiques au sein des établissements, rationalisation et efficience des outils d’évaluation des élèves"

Le travail d'équipe est certainement ce qui fait le plus défaut aux enseignants (cette affirmation peut certes être relativisée dans les écoles situées en zone difficile, mais à la marge). Seuls  face à leurs élèves, trop souvent seuls face aux situations conflictuelles qu'ils sont amenés à gérer, les enseignants ne sont guère encouragés à valoriser le travail d'équipe.

L'évaluation est encore souvent associée au contrôle (conformité aux directives nationales) davantage qu’à une évaluation intégrée au fonctionnement pédagogique de l’établissement et de la classe. A un niveau d'efficacité recherchée, une évaluation collective privilègiant une cohérence pédagogique de l'équipe pourrait être une solution à exploiter, à expérimenter tout au moins.

 

 

L'article de Bruno Suchaut :

http://www.brunosuchaut.fr/IMG/pdf/Evaluation_des_enseignants.pdf


19/03/2012
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Priorité donnée à la formation et l'emploi des jeunes

François Hollande a initié, le 4 mars dernier dans un Centre de formation d'apprentis (CFA) de Blois, une vaste réforme de la formation professionnelle, visant à mettre un peu d'ordre dans le maquis d'un secteur qui pèse plus de 30 milliards d'euros annuels.

"L'idée générale est  d'améliorer l'efficience d'ensemble d'une dépense de 32 ou 33 milliards d'euros par an, qui laisse à désirer", observe-t-on dans l'entourage du président.

La formation professionnelle, il faut le reconnaître, reste trop peu orientée vers les demandeurs d'emplois et les jeunes peu ou pas formés ; ce public devrait pourtant constituer son cœur de cible.

La Cour des comptes, elle-même, a déploré en début d'année "des politiques insuffisamment ciblées sur les publics en difficulté". Il s'agit donc d'en améliorer à la fois le "ciblage" et "l'efficacité".

Alors que le chômage - qui frappe plus de 3 millions de Français - flirte avec son record absolu de 1997, nous devons maintenir envers et contre tout l'objectif d'une inversion de la courbe du chômage d'ici à la fin 2013 et mettre en œuvre avec courage les mesures pour y parvenir.

Cette courbe du chômage ne naît pas de rien .Elle est le résultat de dix ans de dérégulation effrénée et de désindustrialisation encouragée par la Droite.

Il faudra certainement le quinquennat pour remettre la France à flot et notre devoir de militants socialistes est d’aider le gouvernement à tenir le cap.

La déclaration de Blois intervient au lendemain de la publication au Journal officiel de la loi sur le contrat de génération, et alors que le Conseil des ministres examine le texte sur la "sécurisation de l'emploi" ; ce texte transpose l'accord sur la réforme du marché du travail intervenu le 11 janvier entre le patronat et trois syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC).

A propos des « contrats de génération » il est bon d’informer, d’informer et d’encore informer sur ce dispositif qui  prévoit d'accorder une aide forfaitaire de 4.000 euros par an aux entreprises de moins de 300 salariés qui embauchent en CDI un jeune de moins de 26 ans, à condition de maintenir l'emploi d'un salarié de plus de 57 ans jusqu'à la retraite pour assurer une fonction de "tutorat".

Concernant la formation professionnelle, le paradoxe est qu’elle bénéficie en premier lieu aux cadres plus qu'aux non-cadres, aux salariés de moins de 40 ans plutôt qu'aux plus de 40 ans et aux salariés ayant une bonne formation initiale, bref à ceux qui en ont peut-être le moins besoin. Les autres catégories restent "dans l'angle mort".

Il s'agit aussi de "mettre de l'ordre dans les relations un peu compliquées entre l’État, les partenaires sociaux, Pôle emploi et les régions" qui financent plus de la moitié de l'effort de formation.

Michel Sapin, ministre du Travail, doit lancer dans les tout prochains jours la concertation autour du projet de loi sur la formation, attendu d'ici à l'été pour s'articuler avec la loi sur la décentralisation.

Le texte devra remédier à d'autres maux : un quart des candidats à la formation professionnelle patientent plus de 15 mois avant d'en bénéficier ; la certification et l'évaluation des quelque 55.000 organismes qui la dispensent laissent à désirer, tandis qu'un tiers du produit de la taxe d'apprentissage, soit 2 milliards d'euros, finance des établissements d'enseignement supérieur et des grandes écoles.

François Hollande l’a affirmé au soir de son élection : chacun de ses choix se fondera sur un engagement majeur : la jeunesse. Sa priorité est de faire en sorte qu’  aucun jeune de 16 à 18 ans ne soit laissé sans solution, et ceci grâce à l’activation de tous les outils existants : l’enseignement professionnel, l’apprentissage et l’alternance. Pour le président de la République, la formation professionnelle continue ne peut être pensée sans lien avec la formation initiale. « C’est dès l’école primaire que doivent s’acquérir les fondamentaux qui ouvrent la voie à la qualification et à une vie sociale réussie », expliquent Vincent Peillon et Philippe Meirieu, vice-président de la région Rhône-Alpes. Ces derniers ont, en amont de l’élection du président, travaillé à un projet de loi qui doit être présenté dans les prochaines semaines. Ce droit pour tous à la connaissance et à la qualification doit se poursuivre tout au long de la vie ; d’où la proposition de mettre en place une formation initiale différée et de créer « une sécurité sociale professionnelle avec un compte-temps formation pour permettre à chacun de reprendre des études, prendre un temps sabbatique, rebondir après un licenciement ou progresser professionnellement ».

La méthode retenue pour aborder chacun de ces sujets est la concertation. Michel Sapin, ministre du travail en charge de la formation professionnelle, mais également du dialogue social, a souligné, à l’issue de la passation de pouvoirs avec son prédécesseur, qu’il prônait une méthode de dialogue « la plus à l’écoute » des partenaires sociaux pour mener à bien les réformes sociales du gouvernement.

Un rendez-vous important a déjà donné lieu à une vaste concertation entre tous les acteurs concernés par les questions d’emploi, de formation et de jeunesse aura lieu en juillet : il s’agit de la conférence nationale pour la croissance et l’emploi qui a réuni, sous la présidence de François Hollande, les ministres concernés, les partenaires sociaux et les régions avec une ambition particulière : «Trouver les meilleures formes de gouvernance pour la formation professionnelle ».

Marylise Lebranchu, ministre de la réforme de l’Etat, de la décentralisation et de la fonction publique a lancé le nouvel acte de la décentralisation promis par le président de la République. Tout en garantissant à l’Etat le maintien de son pouvoir régalien normatif, les régions vont hériter de compétences « formation » élargies et d’un rôle de chef de file. « Déjà dotées de prérogatives en matière de développement économique et de formation, elles constituent l’échelon privilégié pour coordonner les politiques de formation au plus près des territoires », souligne Jean-Paul Denanot, président du Conseil régional du Limousin ; il fut l’un des conseillers « formation » de François Hollande pendant sa campagne. Le transfert de nouvelles compétences pourrait s’effectuer sur la base d’expérimentations.

Un autre défi du quinquennat consistera à mettre en place de véritables services publics régionaux de la formation. Mais cet enjeu ne pourra être abordé qu’après les élections régionales et constituera, à n’en pas douter un des enjeux majeurs de celles-ci.

 


27/03/2013
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UNE EDUCATION, DEUX ECOLES....

Dans le journal Libération du 19 janvier Véronique Soulé interroge Luc Chatel, actuel ministre de l'Éducation Nationale, et Vincent Peillon, responsable éducation du candidat François Hollande. Les considérations de l'un vont vers une augmentation de la charge de travail des enseignants tandis que le second commence par une nécessaire reconnaissance du métier où toute réforme devra se construire avec les enseignants. D'un côté l'école reste d'abord un coût, de l'autre un véritable investissement dans l'avenir. Une école qui laisse de plus en plus d'élèves au bord de la route face à une vision d'égalité républicaine où les moyens doivent aller à la réussite de tous. Cette interview est un réel éclairage pour les citoyens sur deux projets pour l'école véritablement opposés...

 

Aller plus loin : http://www.liberation.fr/societe/01012384286-luc-chatel-et-vincent-peillon-une-education-deux-ecoles

 

 

Lire l'interview intégrale de Luc Chatel.

Lire l'interview intégrale de Vincent Peillon.


27/01/2012
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VOEUX DU PRESIDENT À POITIERS "TOUJOURS MOINS POUR L'EDUCATION"

Lors de ses "voeux" à Poitiers le 5 janvier, le président de la République a affirmé sa volonté de poursuivre sa politique éducative engagée depuis 5 ans, poursuivre la politique de détérioration du service publique, il s'y engage !

 

La réforme du statut, du rôle, des missions des enseignants est un autre point important que je vais me permettre de résumer en un extrait significatif de son discours : "Nous devons et nous pouvons faire mieux avec un peu moins."

 

Un nouveau slogan de campagne ?

 

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/01/06012012_Sarkozy.aspx


08/01/2012
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LE LIVRE "LES TRENTE GLORIEUSES SONT DEVANT NOUS" INSPIRE LE CANDIDAT F. HOLLANDE

 

 

 

Une présentation interressante et intelligente du livre "les 30 glorieuses sont devant nous", livre qui inspire le programme économique de F Hollande et qui tranche avec le pessimisme ambiant.

Livre écrit par Valérie Rabault et Karine Berger. 

 

cliquer icihttp://londres.ffe-ps.org/2011/06/10/les-trente-glorieuses-sont-devant-nous-soiree-reussie/


02/01/2012
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ÊTRE SANS-DIPLOME EN FRANCE

Une étude de l'Insee est à l'origine d'un article (Économie et statistique n°443, 2011) visant à étudier la population sortant sans diplôme du système éducatif français, plus particulièrement leur parcours scolaire. 

 

"La population des personnes sans diplôme est majoritairement masculine... Un homme a 1,6 fois plus de risques qu’une femme de sortir du système scolaire sans diplôme. Cette différence (...) découle notamment des meilleures performances scolaires des filles. La majorité de ces personnes ont quitté l’école sans aucun diplôme (62,3 %) alors qu’un tiers a obtenu le diplôme national du Brevet (BEPC)"

 

Certes, les caractéristiques propres des individus peuvent influencer leur scolarité. De même ces caractéristiques peuvent influer plus ou moins directement sur la vie professionnelle de l’individu, en plus de l’effet propre du cursus scolaire. L’analyse effectuée dans cet article a un intérêt en terme de pilotage du système éducatif : elle permet de passer en revue les parcours scolaires des personnes sans diplôme et de relier ces parcours scolaires avec des types de trajectoires professionnelles, encourageant certainement la mise en oeuvre de politiques éducatives différentes. L'étude met en effet l'accent sur le fait que les difficultés scolaires précoces, qui se manifestent par des redoublements à l’école primaire, apparaissent comme un facteur déterminant de la sortie sans diplôme du système scolaire. 

 

Voyons nous apparaître là les prémices d'une nouvelle et ambitieuse prise en compte de la difficulté scolaire, pour une politique éducative visant à la mise en oeuvre de connaissances et de compétences variées et multiples ? Vers un changement profond des choix éducatifs ?  

 

http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ES443B.pdf


11/12/2011
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QUEL AVENIR POUR LES RASED ?

RASED...

 

Créé en 1976, les GAPP (Groupes d'Aide Psychopédagogique) sont devenus les RASED (Réseaux d'Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté) en 1990. Le cadrage législatif des RASED ne sera véritablement posé que quelques années plus tard dans la circulaire du 30 avril 2002, remise à jour  par la circulaire du 17 juillet 2009 qui définit les fonctions des RASED et fait disparaitre toute notion de prévention.

 

Un RASED se compose, idéalement, de trois enseignants spécialisés ayant reçu une formation spécifique :

  • Le psychologue scolaire, chargé notamment de dépistage, d'évaluation et d'orientation.
  • Le maitre E, chargé d'aide à dominante pédagogique. Ces aides concernent les élèves qui ont des difficultés pour comprendre et apprendre alors qu’ils en ont les capacités. 
  • Le maitre G, chargé d'aide à dominante rééducative. Ces aides concernent les élèves qui ont des difficultés à s'adapter aux exigences scolaires. Cette aide, comme l'intervention du psychologue scolaire ne peut s'effectuer qu'avec l'accord des parents et, dans toute la mesure du possible, avec leur concours.

Ces enseignants spécialisés interviennent auprès des élèves des écoles maternelles et élémentaires, sur le temps scolaire.

 

 

Les attaques du gouvernement actuel semble s'acharner sur les RASED. Les chiffres parlent d'eux-mêmes :

Pour les maitres E et G, l'effectif sur l'académie de Versailles (dont nous faisons partie) est passé de 1220 enseignants affectés en RASED en 2007-2008 à 861 enseignatns en 2010-2011 (ces chiffres sont ceux, officiels, fournis par le ministère de l'Education Nationale) soit une perte de 359 postes en 4 ans, une diminution de près de 30 % de l'effectif.

 

Sur Bezons, nous bénéficions cette année scolaire de 2 psychologues scolaires, 3 maitres G et 5 maitres E pour un total de plus de 3400 élèves en école primaire ! Nos enfants, nos élèves ont-ils si peu d'importance pour qu'une aide spécifique ne leur soit plus apportée dans de bonnes conditions ? A la rentrée  prochaine de nouveau postes seront supprimés (5700 en école primaire). L'aide aux élèves sera-t'elle l'objet de choix budgétaires qui verront les RASED encore diminués ? La question de l'avenir même des RASED reste en suspend.


04/12/2011
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DROITS DES ENFANTS : UN ANNIVERSAIRE COMME UN AUTRE ?

 

Le 20 novembre prochain, date anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant (CIDE), le gouvernement français ne va pas manquer de rappeler que la France fut l’un des premiers pays à la ratifier. Pourtant, l’année qui vient de s’écouler a été marquée par de nouvelles atteintes graves et répétées aux droits des 
enfants. Il faut d’abord noter la suppression officielle du Défenseur des enfants, alors même que cette institution permettait aux enfants de trouver un interlocuteur direct. Vint ensuite, quasiment en catimini, une nouvelle réforme de la justice des mineurs, avec des dispositions qui rapprochent encore davantage le droit pénal des mineurs de celui 
des majeurs. Encore un tout petit pas – que de toute évidence le gouvernement s’apprête à franchir, et l’ordonnance de 1945 aura vécu ! Cette année a été aussi celle de la justification et de l'organisation de l'enfermement des enfants étrangers dans les centres de rétention, dont l'illégalité est flagrante au regard de la CIDE, pour laquelle l'intérêt supérieur de l'enfant doit primer sur tout autre considération. Cette année a été celle de l’émergence des difficultés rencontrées 
pour la prise en charge des mineurs isolés, un certain nombre d’entre eux étant laissés à la rue en dépit de nos engagements internationaux. Enfin, pour de nombreux 
enfants dont la famille vit en dessous du seuil de pauvreté, l’accès aux soins, à l’éducation, au logement et aux loisirs est de plus en plus difficile. A l’occasion de cet anniversaire, la LDH entend rappeler avec force au gouvernement français qu’il ne suffit pas de signer des textes énonçant tel ou tel droit, mais qu'il convient en même temps d'agir pour leur effectivité. Or, en 2009, le Comité des droits de l’enfant des Nations unies avait sévèrement interpellé la France sur les 
manquements à la CIDE évoqués plus haut. Force est de constater, deux ans plus tard, que depuis la situation n’a fait que s’aggraver.

 

Aller plus loin:   http://www.ldh-france.org/

 

Contacter la LDH Bezons - Argenteuil : ldh-argenteuilbezons@live.fr


20/11/2011
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