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BEZONS, VILLE D'AVENIR - NEWSLETTER N°17 Editorial Octobre 2014

   

BEZONS, VILLE D'AVENIR

La Culture : Fer de lance de la reconquête sociale

 

Parce qu’elle crée du lien, qu’elle nous élève et qu’elle constitue une composante essentielle de notre humanité, la culture doit être partagée et accessible à tous ; c'est pour moi une conviction profonde autant qu'un moteur de mon action d'élue et de militante.

Dans un monde gangréné par l’ « argent roi », l’enjeu de la culture, de la création comme de l’enseignement artistique, c’est  d’éclairer la richesse intérieure des hommes et des femmes, car l’Humain est notre patrimoine le plus précieux.

 

C’est pourquoi, la puissance publique, à tous les niveaux, se doit de faire preuve de courage, afin que tous puissent trouver dans l’art et la culture les chemins de l’épanouissement personnel mais aussi de l’émancipation citoyenne.

Sans entrer dans des débats sur la définition de la culture, il est indiscutable qu’elle agit sur le réel, la relation à autrui, fluidifie le rapport social et cimente les fondations du « vivre-ensemble ».

Vecteur de cohésion, mission de service public et enjeu de justice sociale, la vivacité de la vie culturelle d'un territoire contribue également à son rayonnement.

Pour toutes ces raisons, les élus locaux ne peuvent se désintéresser de cette question. Depuis toujours la ville de Bezons a reconnu l’accès à l’éducation culturelle comme un axe important du projet municipal.

 

Cette volonté s’est ensuite étendue à l’action menée par la Communauté d’Agglomération.

 

Chaque année une part importante du budget municipal et communautaire est donc consacrée à l’investissement et au fonctionnement des services culturels qui sont devenus des lieux fréquentés par de nombreux bezonnais de tous âges : médiathèque, théâtre, cinéma, école de musique et de danse, ateliers d’arts plastiques, expositions….

 

La volonté politicienne de la droite locale de briser la communauté d’agglomération risque d’avoir des conséquences très lourdes sur les moyens dévolus à la culture.

 

En effet, grâce à la mutualisation des moyens, les bezonnais ont continué à profiter d’un service culturel de premier plan et ce, malgré un contexte budgétaire très difficile pour les collectivités.

 

Qu’en sera-t-il demain si les moyens communautaires sont retirés aux habitants de Bezons ?

 

Une chose est certaine : nonobstant les nombreuses incertitudes pesant sur l’avenir de notre coopération intercommunale, les élus socialistes continueront inlassablement à veiller à ce que  la démocratisation de la culture reste au cœur des politiques publiques mises en œuvre sur le territoire de notre cité.

Plus globalement, la culture est aussi un élément déterminant pour humaniser la mondialisation libérale qui uniformise l’imaginaire, abolit les singularités, standardise la pensée.

Et c’est parce que la culture est aussi nécessaire à l’’homme que le travail, la nourriture, le logement, la santé, qu’elle est une dimension essentielle de l’intervention publique.

On ne rappellera jamais assez que la culture est un droit et un droit fondamental qui figure d’ailleurs en bonne place parmi les textes fondateurs de notre pacte républicain, le préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 disposant que la Nation doit garantir l'égal accès de l'enfant et de l'adulte à l'instruction ainsi qu’à la culture.

 

La République  décentralisée qui est la nôtre fait que l’Etat et l’ensemble des collectivités territoriales, portent la responsabilité conjointe de l’application de ce principe.

 

Et la culture n’est pas une compétence comme une autre. Comme pour les droits de l’homme, elle est de la responsabilité de tous et de chacun, et de chaque niveau de collectivités. C’est le partage même de cette responsabilité qui a permis le succès de la décentralisation culturelle et la vitalité impressionnante de la création artistique dans notre pays, malgré les mauvais coups portés ces dernières années par une vision consumériste de l’action  culturelle, car en cette période de crise financière, économique et sociale majeure, c’est trop souvent le budget de la culture qu’on sacrifie.

« On pousse à de bien maigres économies pour de bien grands dégâts ! » comme le disait Victor HUGO ;

 

Reconnaître et défendre le rôle de la culture dans la société reste bien un combat pour les élus de progrès que nous sommes.

 

Mais si la culture est avant tout source d’émancipation individuelle, elle participe aussi de façon très concrète à la véritable richesse collective d’un pays et à son attractivité.

Joseph Stiglitz, Prix Nobel d’économie, a bien montré combien la seule prise en compte du Produit Intérieur Brut, de la productivité, le culte de l’argent, du chiffre et de la performance n’ont pas beaucoup de sens pour évaluer la richesse et le bien-être d’un pays.

Par contre les services publics, le niveau d’éducation, les critères sociaux et environnementaux, la culture et le lien social qu’elle génère, constituent de véritables richesses essentielles à la qualité de la vie et du vivre ensemble !

Voilà qui pourrait ouvrir des perspectives de réflexion à la droite locale.

 

N’oublions pas pourtant que si l’on veut vraiment s’attaquer aux inégalités culturelles, il faut évidemment commencer par s’attaquer aux inégalités sociales et économiques car le combat social est indissociable du combat éducatif.

 

Certains s’appuient sur la persistance des inégalités culturelles pour mettre en cause la démocratisation culturelle lui reprochant d’être un échec.

Ce sont les mêmes qui définissent la liberté comme le droit du plus fort d’exploiter les plus fragiles .

Le terme même de démocratisation semble être devenu un « gros mot ». Et « la culture pour chacun » qui exacerbe l’individualisme essaye de se substituer à la « culture pour tous ». On n’arrête pas de forger de nouvelles armes contre le collectif.  N’opposons pas, mais réconcilions culture populaire et culture savante.

 

Plus que jamais nous devons renouer avec l’éducation populaire !

 

L’Art disait Picasso, c’est comme le chinois : ça s’apprend.

Et nous devons, au niveau qui est le notre, dans notre collectivité continuer de porter haut notre investissement au service de l’apprentissage d’une culture partagée, démocratique et citoyenne.

 

Bonne lecture et à bientôt sur le terrain.

 

 



01/10/2014
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