Nessrine MENHAOUARA, Mon Engagement !

BEZONS, VILLE D'AVENIR

La parité et la diversité : Le nouveau contrat social.

L’Assemblée Nationale compte aujourd’hui 155 femmes. La parité est donc en bonne voie mais des progrès restent à faire.

La majorité absolue du Parti socialiste s’accompagne d’un record historique : 155 femmes siègeront désormais au Palais Bourbon, jamais il n’y avait eu autant de femmes. Et ce progrès est à mettre sans conteste au crédit de la Gauche.

Députées femmes : un record mais pas la parité à l'Assemblée Nationale

Mais la parité voudrait qu’à l’Assemblée il y ait autant de femmes que d’hommes or c’est encore loin d’être le cas. Après ce second tour, il y aura seulement 27 % de femmes dans l’hémicycle. Toutefois il ne faut pas être trop pessimiste, ce chiffre est de bon augure pour la place des femmes en politique. Lors des précédentes élections législatives, on comptait moins de 20 % de députées femmes. Pourtant cette année, moins de femmes se sont présentées aux élections 40 % contre 41,6 % en 2007. Ce chiffre était loin d’être imaginable au début de la 5ème République. A cette époque on ne comptabilisait même pas 5 % de femmes dans l’hémicycle !

Parité : Zéro pointé pour l’UMP .  Le PS et EELV relèvent la barre

Le collectif « Osez le féminisme » et le Laboratoire de l’Egalité pointent des résultats encore bien insuffisants. S’ils sont encourageants, ces chiffres mettent en exergue que le pouvoir reste fortement ancré entre les mains des hommes. Cette critique vise directement l’UMP qui a présenté moins de 30 % de candidates. Par ailleurs seules 14 % de femmes UMP ont été élues (ce qui représente 27 députées femmes pour l’UMP).

Le Parti socialiste est le parti qui comptabilise le plus de députées à l’Assemblée avec 106 femmes. Les écologistes décrochent la palme de la parité : sur 17 députés élus, 9 sont des femmes. Pour le reste 4 femmes de divers gauche rentrent à l’Assemblée, 3 pour le Parti radical de gauche, deux pour le Front de Gauche, deux dans les Divers Droite, une pour le Mouvement Républicain et Citoyen et une pour le Front National.

Parité : la France entre l’Afghanistan et la Tunisie

Avant les élections, la France était au 69ème rang mondial en matière de femmes élues au Parlement. Grâce au scrutin d’hier, elle passe désormais à la 34ème place mondiale juste entre l’Afghanistan et la Tunisie.

Il faut relativiser ces chiffres. Il est possible de s’en réjouir mais il ne faut pas oublier qu’ils ne sont dus qu’à la victoire du Parti socialiste. Si l’UMP avait remporté les élections, un tel chiffre n’aurait pas été atteint.

François Hollande acteur de la parité française ?

Lors de sa campagne électorale, le Président souhaitait supprimer les subventions publiques à tous les partis qui ne respectaient pas la parité. Selon les associations féministes et l’Observatoire de la parité, cela pourrait bien faire évoluer les choses. Le ministère du Droit des Femmes affirme de son côté que cet engagement sera tenu.

Dans le Val d’Oise, nos deux candidates sont passées très près de la victoire. S’il est regrettable qu’elles ne soient pas élues il est à noter que l’UMP n’avait présenté aucune femme. Cet engagement du PS est donc très concret dans le 95 comme il l’est dans notre ville et notre agglomération, ou de nombreuses femmes, dont moi-même exercent des responsabilités exécutives.

LA DIVERSITE ENCORE  SOUS REPRESENTEE.

Si en tant que femme je me félicite des progrès paritaires incontestables, force est de constater que l’idée d’une représentation objective de la réalité du pays est encore marginale. Trop souvent les français originaires d’autres « terroirs » sont considérés comme des « apports » de voix, mais restent des « sans voix » dans le débat public. Et si nous réussissons  à prendre une part de responsabilité, s’insinue très vite le soupçon que nous sommes des « potiches » justificatives. (Coréen national pour le sénateur Placé, arabes de service pour tous les Maghrébins et autres amabilités pour les noirs qui, en-dehors de l’outremer n’ont qu’une représentante dans l’Assemblée !). Ce combat est difficile car si nous sommes Français dans nos cœurs, nous le sommes dans les yeux de beaucoup avant tout pour les devoirs  ou pour l’image, mais à minima pour les droits.

La justification permanente à laquelle nous sommes contraints détourne une partie des élites de la « diversité » du débat politique et, malheureusement pousse une autre partie d’entre elle vers l’idée, que je réfute, que la solution serait dans le communautarisme. S’il est un chantier auquel notre parti doit s’atteler c’est bien celui-ci, et je compte y prendre toute ma place. 

Bien à vous. 

Bonne lecture et à bientôt sur le terrain.