Nessrine MENHAOUARA, Mon Engagement !

QUELLE PROJET AUJOURD'HUI POUR LA FORMATION PROFESSIONNELLE ?

Je salue la volonté du ministre de l’Éducation nationale de refonder le projet éducatif de la Nation. Dans le projet de loi présenté mercredi 23 janvier par Vincent Peillon apparaît notamment le souhait de confier à la Région le pilotage de la carte des formations professionnelles initiales (en lycée professionnel ou agricole, comme en apprentissage).

 

Dans ce domaine comme pour le rôle que pourraient être amenées à jouer les Régions en matière de pilotage de l’orientation tout au long de la vie, c’est le souci de l’intérêt général qui de mon point de vue guide cette action, dans une logique de développement économique des territoires au service de l’emploi.

 

MAIS FACE A  UNE DROITE QUI CONTESTE EN PERMANENCE LA VOLONTE DE REFORME DU GOUVERNEMENT, ET QUI CRITIQUE EN PERMANENCE LE TRAVAIL MENE PAR LES COLLECTIVITÉS, NOTAMMENT RÉGIONALES,  IL FAUT ÉVITER LES FAUX DÉBATS.

 

Je rappelle notamment :

- que, depuis trente ans, la décentralisation a contribué, non à accroître mais bien à diminuer les inégalités, par exemple dans l’accès au baccalauréat. Plus généralement, chaque fois que de nouvelles compétences ont été confiées aux Régions en matière d’éducation, les services aux jeunes et aux personnels ont été mieux rendus. Pour seul exemple, les Régions ont réalisé une modernisation du parc immobilier des lycées et une amélioration de la gestion de leur fonctionnement que personne ne conteste ;

- que le conseil régional remplit depuis 30 ans, de par la loi, des missions de service public et que ses agents relèvent du statut de la fonction publique ;

- que la Région inscrit sa démarche dans une vision prospective du développement économique et de l’emploi, mais aussi de montée en charge des qualifications, dépassant la simple « adéquation formation-emploi ». Hier dans le plan régional de développement des formations professionnelles (PRDFP), aujourd’hui dans le contrat de plan régional de développement des formations professionnelles (CPRDFP) ;

- que le pilotage régional n’interdit ni la mobilité des jeunes, tant pour suivre des études que pour s’insérer professionnellement, ni une régulation nationale. 

 

L’A .R.F. propose d’ailleurs que le Conseil national pour la formation professionnelle tout au long de la vie (CNFPTLV) soit chargé de vérifier la bonne prise en compte des besoins nationaux, sur certains secteurs économiques ou niveaux de qualification.

Le projet de loi est aussi porteur de nouvelles modalités de travail entre les lycées, le rectorat et la Région, notamment par le biais du contrat tripartite qu’il faudra bâtir ensemble, autour d’un projet partagé.

 

Sur ce projet, j’exprimerais cependant deux réserves qui peuvent améliorer l’architecture de celui-ci : l’une porte sur le transfert de la maintenance des équipements informatiques des lycées. Présenté sous la forme d’une simple clarification, il ne donnerait pas lieu à une compensation financière alors que les Régions ont été contraintes de pallier la défaillance de l’Etat dans un domaine stratégique pour l’avenir de notre système éducatif.

 

L’autre réserve concerne le transfert des Centres d’information et d’orientation (CIO) et l’autorité qui s’exercera sur leurs personnels. Je crois qu’il est nécessaire de conserver un partage clair des rôles entre orientation scolaire et universitaire d’une part, et orientation tout au long de la vie d’autre part.

 

Il convient donc aujourd’hui pour tous les acteurs de la formation d’être attentifs au suivi de ces actions qui portent  sur un domaine essentiel.

La formation, initiale ou continue, reste le pilier incontournable du retour à  d’une croissance durable.

 

Nessrine Menhaouara

Secrétaire Fédérale à la Formation Professionnelle

 

 

 

 

 

 

 



06/03/2013
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