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PROJET PRESIDENTIEL

Dans son « projet présidentiel » pour 2012, l’UMP propose de réduire de 2 milliards d'euros par an l’enveloppe versée par l’État aux collectivités. Une manière de financer, en partie, un programme chiffré à 30 milliards d’euros sur cinq ans.

 

Après les annonces du Premier ministre et de sa ministre du Budget Valérie Pécresse sur leurs intentions de faire participer les collectivités aux efforts en matière de lutte contre les déficits , on commence à y voir plus clair. L’UMP a annoncé, le 15 décembre, en présentant le chiffrage de son projet pour la présidentielle de 2012, son intention de baisser de 2 milliards d’euros par an – soit 10 milliards sur l’ensemble du quinquennat 2012-2017 – les dotations aux collectivités locales.

L'UMP, choisit de jouer  sur le montant des dotations pour obliger les collectivités à réduire leurs  dépenses, dépenses dont une grande partie vient des transferts, ou plutôt de l’abandon de l’Etat sur des obligation de service public  qu’il n’assume plus. 

“Notre projet présidentiel a un coût que nous évaluons à 30 milliards d’euros sur cinq ans, soit environ 6 milliards par an, notamment pour les dépenses liées à l’école et à la justice”, a déclaré lors d’un point presse Bruno Le Maire, chargé de l’élaboration du projet de l’UMP.

On est sidéré d’une telle hypocrisie quand on constate que ce sont ces mêmes ministères qui ont subit des coupes sombres durant le dernier quinquennat. Ces 30 milliards seraient aisément récupérable sur le bouclier fiscal.

Pour parvenir à un projet à coût zéro, “ces 6 milliards de dépenses nouvelles seront compensés à l’euro près et financés de manière équitable, à parts égales, par l’État, par les collectivités locales et par des réductions de dépenses sur la protection sociale”, a insisté Bruno Le Maire. Cela représente donc, pour les collectivités locales, un effort de 2 milliards d’euros par an sur cinq ans (soit 10 milliards au total) correspondant, selon le numéro un de l’UMP, Jean-François Copé, à une baisse à  proportion des dotations que leur accorde chaque année l’État. 

 
Cette nouvelle annonce  fait bondir , alors que les collectivités ont déjà connu un coup de rabot de 200 millions d’euros cet automne lors du deuxième plan de rigueur. « Ce projet confirme la volonté de la droite de remettre en cause la décentralisation et le financement de notre protection sociale en ponctionnant 20 milliards d’euros dans leurs ressources pour financer un prochain quinquennat” a déclaré le sénateur J.M Baylet, Président du Parti Radical de Gauche. “Il s’agit ni plus ni moins, en appliquant une logique ultralibérale, d’asphyxier les collectivités locales et notre modèle social”, ajoute-t-il.

Pour notre ville, comme pour l’agglomération a laquelle elle appartient, un tel projet aurait un coût social exorbitant et mettrait en péril des finances communales saines, a contrario de celles de l’Etat qui est un bien mauvais exemple en la matière. Il fait bien comprendre qu’une baisse des dotations obligerait à baisser les investissements qui sont au cœur de la politique de développement sur laquelle nous sommes engagés.

 

     Martin Lolo, Conseiller Municipal, Conseiller Communautaire



17/12/2011
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